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Le paradoxe de la tour d’ivoire et de la fontaine sacrée

Bien des lecteurs pensent qu’un auteur passe sa vie à un clavier et puise tous les moments forts de ses œuvres dans son imagination.

Pourtant, l’auteur est vite confronté au paradoxe de la tour d’ivoire et de la fontaine sacrée dont Jean-François Bernard parle dans son roman Toi, moi, Fitz et le reste. En gros, un artiste vit dans l’ambivalence : soit il s’isole du monde pour pouvoir écrire dans un calme nécessaire à la concentration, soit il se mêle à la vie mondaine pour tirer de ses expériences matière à roman et recharger sa pile à idées.

Le paradoxe n’est pas simple, car l’inspiration surgit parfois au milieu du brouhaha, loin du clavier, et il arrive en revanche que l’auteur qui s’est recueilli pour écrire reste en panne d’idées devant son clavier.

Certains auteurs, comme Chrystine Brouillette, s’installent à leurs claviers dès neuf heures du matin, pour ne le quitter que vers dix-sept heures, hormis la pause dîner. Pour eux, écrire est un travail et ils abordent la création comme tel. Si la récolte n’a pas été à la hauteur des attentes une journée, le lendemain permet de remanier et de corriger. La discipline rend-elle meilleur l’écrivain? Elle ne peut pas nuire, en ce sens que pour développer une histoire cohérente sur des centaines de pages, la constance et l’assiduité permettent à l’écrivain de garder le fil, de le dédoubler, de l’enchevêtrer… et d’évaluer toutes les possibilités de tricot au moment d’animer ses personnages. La transe n’est pas quelque chose d’instantané; un peu comme en méditation, il faut faire le vide pour mieux capter les souffles de l’inspiration.

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